Terrorismo, islamismo, judaismo, budismo, según Wafa Sultan

April 10, 2006

Un millón de personas descubrieron a Wafa Sultan el pasado 21 de febrero, durante un debate excepcional, retransmitido por Al Jazeera, cuando declaraba: “…La crisis de las caricaturas de Mahoma no es un conflicto de religiones, si no un conflicto entre dos mentalidades: una medieval, y otra del siglo XXI. Es un conflicto entre la racionalidad y la barbarie. Es un conflicto entre la libertad y la tiranía. Es un conflicto entre la democracia y la dictadura…” [Al Jazeera, documento excepcional]

Le Monde ha publicado un retrato de Wafa Sultan, que hace este tipo de declaraciones: “.. los judíos sufrieron la tragedia del Holocausto; pero han obligado al resto del mundo a respetarlos, a través de su saber, su trabajo, y no del terror… No hemos visto a ningún judío protestar cometiendo asesinatos. Los musulmanes hicieron escombros tres estatuas de Buda. No conocemos a un solo budista convertir en cenizas una mezquita, matar un musulmán o incendiar una embajada..

 “… fueron a Irak en busca de armas de destrucción masiva; pero no las buscaron en los buenos lugares; las verdaderas armas de destrucción masiva son las enseñanzas de las escuelas en los países islámicos..

 

 

Le Monde:

 

Wafa Sultan en croisade contre les mollahs

Article paru dans l'édition du 05.04.06

 

Depuis qu'elle a tenu tête, sur Al-Jazira, à un théologien islamiste, cette Américaine d'origine syrienne a acquis une notoriété mondiale. A l'origine de son combat : le meurtre d'un de ses professeurs par des intégristes

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Plus d'un million de personnes ont vu l'interview, qui a été diffusée sur Internet et a suscité des commentaires dans le monde entier. Depuis une bonne décennie, Wafa Sultan, cette américaine d'origine Syrienne de 47 ans établie en Californie, s'était fait une certaine réputation dans les milieux arabo-musulman en exprimant ses critiques virulentes contre l'islam. Mais ses deux passages sur la chaîne de télévision qatarie Al-Jazira, et surtout le dernier, le 21 février, l'ont soudain fait connaître du monde occidental et de la blogosphère.

Face au Dr Ibrahim Al-Khouli, un Egyptien défenseur du Coran et des lois islamiques, cette psychiatre de formation n'a pas hésité à dire : « Le conflit auquel nous assistons n'est pas un conflit de religions ou de civilisations. C'est un conflit entre deux opposés, deux époques, entre la barbarie et la raison. C'est un conflit entre une mentalité qui relève du Moyen Age et une autre qui appartient au XXI e siècle. »

Son interlocuteur l'a traitée d '« hérétique », en affirmant qu'elle était « plus dangereuse pour l'islam que les bandes dessinées publiées par les journaux danois ». Sans se démonter, cette femme vive et énergique a poursuivi : « Les juifs ont subi la tragédie de l'Holocauste, mais ils ont obligé le monde à les respecter au moyen de leur savoir, de leur travail et non de leur terreur… Nous n'avons pas vu un seul juif protester en commettant des meurtres. Les musulmans ont transformé en décombres trois statues de Bouddha. Nous n'avons pas vu un seul bouddhiste réduire en cendres une mosquée, tuer un musulman ou incendier une ambassade. »

Depuis, Wafa Sultan recueille de nombreux messages de solidarité de femmes d'Iran, du Pakistan, du Bangladesh… Mais elle reçoit aussi des menaces de mort, sur son répondeur téléphonique et par courrier électronique. Sa mère, qui vit toujours en Syrie, est désormais fâchée avec elle : « Elle est à 100 % contre moi. »

Celle qui a rejoint la cohorte des femmes en guerre contre les mollahs, d'Ayaan Hirsi Ali, néerlandaise d'origine somalienne (et collaboratrice du cinéaste assassiné Theo Van Gogh), à Irshad Manji, canadienne d'origine pakistanaise et homosexuelle, est née en Syrie dans une famille aisée de dix enfants, et a été élevée dans la stricte observance de la religion musulmane. En 1979, elle étudie la médecine à l'université d'Alep, dans le nord du pays, quand elle est témoin du meurtre d'un de ses professeurs par des militants islamiques qui hurlent « Allah est grand ! » en le criblant de balles.

Plus de vingt-cinq ans plus tard, dans la maison spacieuse des environs de Los Angeles qu'elle partage avec son mari et ses trois enfants de 24, 20 et 15 ans, elle définit cet événement traumatisant comme le point de départ de sa démarche actuelle. « Quand vous tuez un être humain au nom de Dieu, qu'est-ce donc que ce Dieu ? », interroge-t-elle dans son anglais tonifié par le rythme de la langue arabe.

Elle perd alors la foi et tente avec son mari de quitter la Syrie. Ils y parviennent finalement en 1989 et s'installent en Californie. Wafa ne parlait pas un mot d'anglais, mais elle a repassé toutes ses qualifications de médecin psychiatre dans le système médical américain.

Dès le jour de son arrivée, elle s'est mise à écrire, en arabe. « Le savoir que j'ai acquis dans ce pays m'a sortie d'une pensée rétrograde, dit-elle. Je suis libre et capable d'aider mon peuple, qui est otage des enseignements de l'islam, à se libérer. » Ses écrits ont vite circulé dans la communauté arabo-américaine, puis sur le site Web http://www.annaqed.com (annaqed veut dire « critique »), créé par un immigré syrien établi à Phoenix, dans l'Arizona.

Quand la chaîne arabe Al-Jazira a eu besoin d'apporter la contradiction à un islamiste fondamentaliste pour l'émission de débat « Directions opposées », elle a tout naturellement pensé à Wafa Sultan, qui s'est exprimée en direct et en arabe, depuis sa résidence californienne.

Au risque de paraître manichéenne à son tour, elle estime qu'il n'est même pas question pour elle de réformer l'islam, « un système en crise depuis sa création il y a quatorze siècles, et avec lequel aucune négociation n'est possible ! ». Elle constate, sans les cautionner pour autant, que les régimes dictatoriaux – comme en Iran jusqu'en 1979, en Syrie ou en Irak – ont exercé un certain contrôle sur la montée en puissance de l'extrémisme islamique. « La r eligion musulmane s'est toujours protégée en établissant un lien très fort avec le pouvoir politique. Dans le même temps, les dictatures contrôlaient à leur manière le pouvoir du cl ergé. » Mais, avec les soubresauts de l'actualité économique et politique, et surtout les attentats du 11-Septembre, l'islam a atteint selon elle un point critique : « L'Occident a enfin compris le danger et cela nous force à changer. »

Wafa Sultan se garde de porter un jugement sur le bien-fondé de la guerre en Irak, mais remarque que les Américains « sont venus chercher des armes de destruction massive, mais pas dans les bons endroits, car les vrais «WMD» Weapons of Mass Destruction, ce sont les enseignements des écoles des pays islamiques. »

Elle se voit volontiers en nouveau Voltaire apportant ses lumières au monde arabe, en philosophe sauveur de ce grand désastre mondial induit par un excès de religion. Elle a déjà publié deux livres en langue arabe sur Internet, et travaille actuellement à un troisième ouvrage, The Escaped Prisoner : When God is a Monster ( Le prisonnier échappé : quand Dieu est un monstre).

Le prisonnier qui s'est échappé, « c'est moi », convient-elle. « Dans dix ans, une femme saoudienne dira ce que je dis aujourd'hui, non pas depuis sa maison aux Etats-Unis, mais depuis sa maison en Arabie saoudite. » Elle espère finir ce livre cet été. Les éditeurs américains se l'arrachent déjà.

Claudine Mulard

3 Responses to “Terrorismo, islamismo, judaismo, budismo, según Wafa Sultan”


  1. […] La relación de Time de las cien personalidades, artistas, creadores, científicos, empresarios, políticos, etc., que están forjando el nuevo mundo de mañana, quizá sea evidentemente arbitraria. Pero no deja de reflejar una cierta e insondable realidad: muchos anglosajones, cuatro alemanes –comenzando por la canciller Angela Merkel, la “perdedora” de JLR Zapatero–, pocos europeos, y algunas desconocidas emergentes que incluso este Infierno ha presentado una y otra vez como una figura emergente en la escena internacional, Wafa Sultan, que se descubrió al mundo hace apenas unas semanas, con un documento excepcional. [ .. ] Biografía NO autorizada de CJS. Una arpía con ojos desencajados. […]


  2. […] Le Monde ha publicado un retrato de este señora, Wafa Sultan, que insiste: “.. los judíos sufrieron la tragedia del Holocausto; pero han obligado al resto del mundo a respetarlos, a través de su saber, su trabajo, y no del terror… No hemos visto a ningún judío protestar cometiendo asesinatos. Los musulmanes hicieron escombros tres estatuas de Buda. No conocemos a un solo budista convertir en cenizas una mezquita, matar un musulmán o incendiar una embajada..”. Retrato, el de Le Monde, que me tomo la libertad de recomendar. […]


  3. […] Wafa Sultan quizá extiende los “frentes de crisis”, denunciando el totalitarismo islamista desde Al Jazeera, obligándonos a reflexionar sobre el comportamiento de agnósticos, cristianos, judíos, budistas y musulmanes, incluso avanzando una reflexión crítica de fondo sobre la guerra de Irak, con este tipo de argumentos: “… fueron a Irak en busca de armas de destrucción masiva; pero no las buscaron en los buenos lugares; las verdaderas armas de destrucción masiva son las enseñanzas de las escuelas en los países islámicos..” […]


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